La « résilience » est un terme que j’entends depuis quelques temps dans diverses émissions, qui ne traitent pas forcément de psychologie. Il faut dire que ce mot est apparu récemment. En provenance directe des Etats-Unis dans les années 90, il a fait son arrivée en France grâce au psychothérapeute français, Boris Cyrulnik.
En fait, la résilience désigne le fait de rebondir après avoir subi une épreuve terrible. C’est la possibilité que tout le monde a de se sortir d’un traumatisme.
Ce dernier peut avoir diverses origines : une enfance malheureuse, la maltraitance, les agressions sexuelles, la perte d’un proche, un accident grave, une maladie grave, etc. … bref, des évènements difficiles qui ne devraient qu’avoir pour conséquences de briser, de détruire l’être qui les subit.
Or, certaines victimes de ces traumatismes abominables s’en sortent au final. Elles parviennent à reprendre le dessus, à rebondir, à surmonter leurs malheurs. Elles arrivent à vivre une vie normale. C’est cela la résilience.
Mais, comment se fait-il que certains s’en sortent, surmontent leurs épreuves alors que d’autres n’arrivent pas à s’en sortir et sombrent progressivement dans le mal de vivre ?
Rassurez-vous ceux qui font partie de la première catégorie, celle des résilients, ne sont pas des surhumains. Ils sont comme vous et moi.
Par contre, pour s’en sortir et survivre à leurs traumatismes, ils ont acquis une certaine force, une confiance en eux, qui leur permet de ne plus se sentir victime.
Certes, le traumatisme, ils l’ont subi mais ils ont pris le parti de se révolter plutôt que de continuer à le subir ad vitam æternam.
Bien entendu, avant de revivre et de passer outre leurs épreuves, ces victimes ont connu des périodes difficiles (mal de vivre, dépression…) et ont appris la résilience. Cette dernière n’est pas innée, bien que certains traits de caractère (la confiance en soi, la volonté) semblent prédisposer certains individus à la résilience.
Bien souvent, une aide extérieure est nécessaire pour accéder à la résilience. Cette aide peut prendre diverses formes : une thérapie, un entourage très attentionné, l’amour, la communication, l’écriture, etc.
Tous ces éléments permettent aux victimes de reprendre confiance en elles, de retrouver une plus grande estime d’elles-mêmes. Elles refusent de subir la honte, l’humiliation, la culpabilité, la dévalorisation. Elles ont pris le parti de pardonner, de vivre dans le moment présent et de ne plus ressasser sans arrêt le passé.
Ce qu’elles veulent surtout c’est montrer à tous ce dont elles sont capables. Elles veulent montrer à tous que le traumatisme « ne les aura pas » et qu’elles sont capables de passer outre.
Elles prennent à leur compte cette maxime : « tout ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort ».
Les résilients veulent en quelque sorte se donner une seconde chance. Ils peuvent même sortir encore plus forts de l’épreuve subie. Certains n’hésitent pas à déclarer qu’ils préfèrent leur vie actuelle plutôt que celle d’avant le traumatisme. Ce dernier leur serait donc salutaire, aussi bizarre que cela puisse paraître.
Mais attention, toutefois, de ne pas sombrer dans une sorte de culte du traumatisme. En effet, penser qu’il faut avoir subi une épreuve terrible pour vivre mieux, pour être plus fort, c’est hasardeux et dangereux.
Pensez à vivre votre vie pleinement et totalement. N’attendez pas de subir des drames pour être fort, pour avoir confiance en vous et en la vie. Vivez à 100 % chaque jour de votre vie !