l'amour que je considère comme un des éléments essentiels de notre nature la plus élevée. Il me semble néanmoins que nous avons tendance à être superficiel avec l'amour. L'amour est souvent celui de notre monde du "moi" l'amour romantique, l'amour pour notre famille ou pour nos principes. Bien que précieuse, cette sorte d'amour est fréquemment à la base de notre attachement? Souvent lorsque l'amour personnel est menacé, nous réagissons avec plus ou moins de violence.
Je ne met pas l'accent sur la capacité à aimer en tant qu'élément clef d'un fonctionnement plus élévé. Je le vois davantage comme une grâce qui nous échoit quand nous vivons au plus près de notre immédiateté. La vision que j'ai de l'amour est en fait celle de l'âme même de notre vie. Lorsque l'amour envisage l'avenir, il n'est pas attaché à ce qui arrive et s'accompagne d'un sentiment de confiance.
Quand il embrasse le passé, il s'exprime par le pardon. Par rapport aux autres, il rayonne d'empathie et de compasion. Lorsque nous nous tenons au commencement de nous-même et considérons notre nature déficiente, l'amour de soi est un sens profond d'empathie et d'acceptation pour la faiblesse humaine. Il semble que l'amour le plus profond soit une forme d'humilité au sein de laquelle notre ego disparaît, la gratitude est alors ce que nous ressentons et connaissons dans la profondeur de notre être.
"Qui aime quand je dis "Je t'aime"?
Nous parlons toujours de l'amour comme s'il s'agissait d'une entité unique que nous n'aurions pas à redéfinir, comme si, une fois dit "Je t'aime" tout etait dit. Comme si nous avions besoin d'amour sans avoir à préciser lequel.
M'aimet-elle? M'aime t-il? quels qont les critères qui nous permettent de penser que nous sommes ou non aimées?
Que mettons nous dans le mot "aimer"?
N'y a t-il pas autant de façons d'aimer que d'être humains? et nous mêmes n'aurions nous qu'une seule façon d'aimer? hommes ou femmes parlent-ils de la m^meme chose quand ils prononcent le mot "amour"?
Leur quête la plupart du temps insatisfaite, revèle t-elle du même désir?
Et savons nous quel est notre désir? Nous disons "j'aime" ou "je n'aime pas" mais nous ne savons guère qui est ce JE qui aime "comment" il aime et "qui" il aime ce "JE" qui nous fait sujet de notre choix et de nos préférence sans un "JE" que vaudrait un "Je t'aime"? mais chacun sait combien ce "JE" avant d'être adulte, c'est-à-dire libre, libéré de ses entraves doit accomplir une longue route? Celle du retour vers soi.