Taillable et corvéable à merci
« Taillable et corvéable à merci » est une expression que l’on utilisait au Moyen-Age pour désigner les serfs, sous la coupe des seigneurs. Ils étaient astreints aux pires impôts (taille, gabelle…) et leur devaient la corvée (travail non payé).
C’est marrant mais impôts, travail peu ou pas payé, corvée… sont des expressions qui nous sont bien connues.
Bien entendu, rien à voir avec l’époque moyenâgeuse.
Certains Français échappent même aux impôts. Enfin, est-ce vraiment une chance ? Comme on dit souvent, si on paie des impôts c’est qu’on gagne le salaire correspondant. D’autres, très astucieux, arrivent, de leur côté, à payer moins d’impôts qu’ils le devraient normalement. C’est une autre forme de privilège, généralement réservé aux plus riches.
Les conditions de travail actuelles n’ont également rien à voir avec l’époque moyenâgeuse. Les travailleurs ont des droits, sont mieux traités…
Toutefois, les conditions de travail sont-elles aussi bonnes qu’elles le devraient ?
Les risques encourus par certains travailleurs sont parfois très grands. Les malades de la silicose, de l’amiante peuvent en témoigner. Il arrive également très souvent que le nombre d’heures effectuées dépasse largement le taux légal. Et que dire des travailleurs clandestins qui n’ont aucun droit et qui sont à la merci de « patrons » peu scrupuleux.
Ne vous est-il jamais arrivé de considérer votre travail comme une corvée ? Il peut arriver que vous soyez stressé en allant travailler, que vous traîniez les pieds. Peut-être que votre travail ne vous plaît pas : vous rêviez d’autre chose. Peut-être que vous vous ennuyez au travail, que vous ne vous y épanouissez pas. Peut-être que l’ambiance sur votre lieu de travail est pesante à cause des rivalités, des conflits, voire du harcèlement moral ou sexuel.
Et, votre mal-être au travail rejaillit automatiquement sur votre vie en général.
Ne vous êtes-vous jamais demandé si cela valait vraiment la peine de subir de tels tourments dans le seul et unique but d’avoir un salaire à la fin du mois ?
Certes, ce salaire, même modeste, est important et vital et permet de faire vivre votre famille. Mais le prix est tellement lourd à payer quelquefois que votre vie en est gâchée.
Parfois il suffit d’ouvrir les yeux, de se rendre compte de ce gâchis pour se prendre en mains et tentez de changer, quitte même à exercer un emploi moins rémunéré.
On voit tous les jours des personnes qui changent de vie, de travail. Elles renoncent à un bon salaire pour tout quitter. Leur qualité de vie devient leur priorité. Elles ont pris conscience que leur vie ne rimait plus à rien, que leur famille, leurs enfants devaient primer sur tout.
Bien sûr, ce n’est pas donner à tout le monde de tout lâcher. Quand vous êtes propriétaire d’une maison, que vous avez des crédits sur le dos, vous ne pouvez pas faire n’importe quoi et tout quitter sur un coup de tête.
Cela ne peut pas se faire du jour au lendemain. Cela demande de la réflexion et surtout du cran. Vous devez vous remettre en question, effectuer un travail sur vous. Il faut vous en donner les moyens. Des organismes sont spécialisés dans les changements de vie et peuvent vous aider à sauter le pas.
Mais, en fin de compte, si vous le voulez vraiment, vous parviendrez à vous éloigner de votre quotidien qui ne vous plaît plus. Votre confort personnel primera sur votre confort matériel. Vous avancerez vers le bonheur, celui qui vous convient le mieux.