Une traduction peut-elle être parfaite?
Lorsque vous rédigez un document en français et que vous l’envoyez pour être relu, vous pouvez être quasiment sûr(e) que le relecteur va y apporter des changements. Peu importe le relecteur, la qualité du document d’origine ou la destination finale du texte.
Ceci est tout à fait souhaitable et normal. Tout le monde a son opinion sur la façon dont un texte devrait être écrit dans sa langue maternelle, et il est presque inévitable que la personne qui donne l’accord final sur des documents avant leur publication veuille faire « entendre » son propre style.
Si un réviseur choisit de modifier ce que vous avez écrit, cela ne signifie par forcément que ce qui avait été écrit était faux. Cela veut néanmoins dire que l’écriture n’était pas parfaite.
Ainsi, pour écrire quelque chose de parfait, il faudrait répondre si parfaitement aux attentes qu’aucun travail supplémentaire ne serait nécessaire avant publication ou utilisation, quelle qu’elle soit.
Lorsqu’on applique cela à la traduction, une variable supplémentaire vient s’ajouter : la langue. La traduction doit non seulement refléter la langue d’origine, mais aussi le style préféré du réviseur de cette langue.
Pour arriver à la perfection, le traducteur doit entretenir un rapport très étroit avec le réviseur final pour cette langue. Le traducteur doit comprendre exactement ce qui est requis : des problèmes les plus évidents de terminologie aux nuances les plus fines de la langue cible.
Les personnes qui commandent des traductions doivent comprendre qu’il n’y a pas de formule magique : on ne peut pas s’attendre à ce qu’un traducteur produise quelque chose de parfait sans interaction profonde avec les personnes encore plus proches du texte que le traducteur, à la fois dans la langue source et la langue cible. Vous ne vous attendriez pas à la perfection dans une rédaction en français sans instructions détaillées ni quelques aller-retour entre le réviseur et l’auteur, il est donc ambitieux de s’attendre à la même chose pour une traduction.
L’essentiel ici est donc d’apprécier quelques points clés qui permettront d’atteindre, étapes par étapes, la perfection en traduction :
Un briefing détaillé pour que la traduction commence sur les meilleures bases possibles, avec notamment des informations sur les préférences stylistiques et la terminologie
Une large gamme de matériaux de référence pertinents, à la fois dans la langue source et dans la langue cible
Une bonne interaction entre le réviseur final et le traducteur ou l’agence de traduction
Bien comprendre qu’il est possible d’atteindre la perfection, mais généralement pas la première fois (sauf si vous avez beaucoup de chance)
De la patience, ainsi qu’une volonté d’établir une relation à long terme entre le traducteur et la personne qui achète la traduction