Du vinaigre pour la santé.
Le vinaigre est une véritable panacée pour nombre de maux.
Le vinaigre est un condiment qui remonte probablement à la même origine que celle du vin. Laissé à l'air libre, celui-ci se transforme rapidement en vin aigre, d'où son nom. Il était déjà utilisé comme médicament chez les légionnaires romains pour ces vertus et propriétés médicinales. Ils se servaient de vinaigre pour purifier leur eau. Le "posca" est un vinaigre allongé d'eau, les légionnaires romains se désaltéraient de ce mélange rafraîchissant.
http://fr.ekopedia.org/Vinaigre
Le vinaigre des quatre voleurs est un antiseptique qui permet d'éviter les maladies contagieuses.
L'histoire se passe à Toulouse, lors de la grande épidémie de peste qui fit plus de 50 000 victimes entre 1628 et 1631.
Quatre voleurs astucieux avaient mit au point un puissant antiseptique qui les protégeaient de la peste et leur permettait de détrousser les cadavres des pestiférés en toute impunité.
Ils furent malgré tout pris sur le fait et échangèrent leur secret contre la vie sauve (le rapport précise qu'ils furent pendus……) C'est ainsi que pour la première fois, on disposait d'un remède contre la contagion.
Un siècle plus tard, en 1720, des voleurs marseillais imitèrent leurs prédécesseurs toulousains mais eux eurent droit à la vie sauve.
La formule a été retrouvée au musée du Vieux Marseille. Elle était légèrement différente de celle des confrères toulousains, mais elle connu un tel succès que le corps médical l'adopta.
Le vinaigre des quatre voleurs fut officialisé au Codex en 1758, en lui ajoutant de la cannelle, de l'acore (roseau aromatique) et de l'ail.
Ce fut pour ce vinaigre des années de gloire, il ne disparu du Codex qu'en 1884.
On l'employait de différentes façons pour se protéger des maladies contagieuses, on s'en frottait les mains et le visage, on le brûlait dans les maisons, on en imbibait des tampons pressés sur le nez, on le respirait en cas de syncope, on en vaporisait sur les vêtements.
La recette version Pierre Manoury
Prendre un pot de préférence en grès vernissé et fermant par un bouchon en liège.
Il vous faut :
Vinaigre blanc : 2L
Romarin : 64gr
Absinthe officinale : 64gr (attention avec l'absinthe!)
Marjolaine sauvage : 64gr
Rue officinale : 64gr
Sauge : 64gr
Menthe : 64gr
Fleurs de lavande sèches : 90gr
Ail : 20gr
Clous de girofle : 20gr
Camphre : 3gr (+ 16gr pour après)
Concassez les plantes sèches, faites macérer pendant 2 mois, décantez, ajoutez les 16gr de camphre restant dissous dans un peu d'alcool de vin.
Sources :
Les plantes Sorcières - Traité de phytothérapie traditionnelle - de Pierre Manoury. Ce livre permet d’apprendre les rituels de cueillette et les préparations. Ed. Librairie de l'inconnu.
Petit Larousse des plantes qui guérissent par G. Debuigne et F. Couplan (Larousse)