Coup dur pour Sony. Un tribunal américain a condamné le géant de l'électronique japonais à suspendre les ventes de sa console de jeux PlayStation aux États-Unis et à verser 90 millions de dollars de dommages-intérêts à une société californienne dont il aurait violé des brevets.
Le juge a toutefois autorisé la firme nippone à continuer à vendre ses consoles sur le territoire américain pendant l'appel qu'elle devrait interjeter.
La société Immersion basée à San Jose a engagé des poursuites contre Sony en 2002, l'accusant d'avoir violé deux de ses brevets. Un tribunal fédéral d'Oakland a donné gain de cause à cette entreprise en septembre et ordonné à Sony de lui verser 82 millions de dollars de dommages-intérêts. Jeudi dernier, le juge Claudia Wilken a confirmé la décision, ajoutant 9,7 millions de dollars au titre des intérêts. Soit un montant total de 90,7 millions de dollars.
Le géant japonais a déjà payé 7 millions de dollars à Immersion, et devra poursuivre ces versements chaque trimestre, tant que la décision du tribunal ne sera pas invalidée ou qu'il n'y aura pas d'accord à l'amiable. Un responsable de Sony ayant requis l'anonymat a souligné que la firme comptait faire appel, une procédure qui pourrait durer 12 à 18 mois.
Immersion affirme que les produits PlayStation ont violé des brevets sur la technologie dite «vibro-tactile», qui provoque la vibration d'une manette de jeu en fonction des actions du joueur.
Dans des communiqués publiés l'an dernier, Sony affirmait avoir vendu plus de 27 millions de PlayStation2 aux États-Unis, ce qui en fait la première console de jeux vidéo dans le pays.
En 2003, Microsoft, fabricant de la console Xbox, avait réglé à l'amiable une autre affaire de brevet avec Immersion. Aux termes de cet accord, le géant du logiciel avait accepté de verser 26 millions de dollars.